Le gouvernement cherche actuellement des pistes pouvant conduire
à mettre en place une taxation visant principalement les géants
américains du Web. Après avoir envisagé les moyens de taxer les sociétés
en fonction de la quantité de données personnelles qu'elle détient, le
gouvernement pourrait envisager d'imposer une taxe sur la bande
passante.
En
janvier dernier, le deux rapporteurs Colin et Collin remettaient leur
rapport portant sur la fiscalité du numérique. Dans ce dernier, ils
évoquaient plusieurs pistes concernant la taxation des géants du Web
(Apple, Google, Microsoft, Amazon...) à l'impôt français et notamment la
mise en place un prélèvement pour les sociétés
qui s'en tiennent à une application formelle du droit de la protection
des données personnelles en vigueur et exercent en réalité une forme de
captation exclusive des données qu'elles collectent.
L'idée semble mise de côté et selon Numerama,
le secteur des Télécoms réfléchirait actuellement à une autre forme de
taxation. Cette dernière reposerait alors sur la quantification du
volume d'octets consommés par les utilisateurs sur le territoire, cette
base étant alors sujette à taxation. Le contour du projet prêté aux
autorités reste, pour l'instant, flou mais il pourrait recevoir l'aval
des FAI.
Interrogée en mars dernier sur les problèmes d'interconnexion (à l'image
de Free et Google ou Orange et Cogent), la ministre déléguée chargée de
l'Economie numérique avait insisté sur le fait que la question relève du régulateur des Télécoms. « Les entreprises qui se sentent lésées par des problèmes d'interconnexion doivent saisir l'Arcep », rappelait-elle.
Plus près de nous, Bercy a rappelé les propos de la ministre tenus
devant les élus dans lesquels elle précise que sur le dossier de la
fiscalité des géants du Net, son objectif reste que la fiscalité imposée
à ces firmes soit la même que celle applicable aux entreprises
françaises. En ce sens, Fleur Pellerin expliquait donc que « toutes les mesures sont envisageables ».
Toujours est-il que le dossier de la fiscalité du numérique est toujours
sur la table des négociations, nous précise-t-on du côté du ministère.
Il faudra donc plutôt attendre le mois de juillet pour que des travaux
aboutis soient présentés sur cet épineux dossier. source
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