En fin de semaine dernière, l'Arcep a donné le coup d'envoi à
des tests utilisant la technologie VDSL2. Suite à cette annonce majeure
pour le déploiement des réseaux en France, l'association regroupant les
villes et collectivités du territoire a souhaité que cette mise en place
soit cohérente avec la progression de la fibre optique.
Le
VDSL2 possède deux atouts. Il permet, pour les internautes d'augmenter
les débits d'un forfait à Internet fixe. Pour les opérateurs, la
technologie utilise la traditionnelle paire de cuivre, soit le réseau
téléphonique, et demande donc moins d'investissements de leur part (à la
différence de la fibre optique).
Vendredi dernier, l'Arcep a validé un dispositif selon lequel des tests
de montée en débit seront organisés avec cette technologie. Quant aux offres commerciales, elles devraient suivre à l'automne.
Suite à cette annonce, l'Avicca, l'association représentant les villes
et les collectivités pour le sujet des communications électroniques, a
indiqué que ce choix était justifié « pour les zones qui ne doivent pas passer au FTTH dans les prochaines années ».
Par contre, Yves Rome, le président de l'organisme, souligne que le VDSL2 « va
aussi y accentuer les inégalités, en améliorant le débit des lignes
courtes, sans effet pour ceux qui ne peuvent pas accéder aux services
usuels aujourd'hui, et peut-être même en leur créant des perturbations ». Il recommande donc de ne pas « doublonner
les investissements dans les zones qui vont passer à la fibre jusqu'à
l'abonné. A court terme, cela diminue l'appétence à basculer sur le
nouveau réseau. A moyen terme, les performances du FTTH étant nettement
meilleures, cela dévalorise les équipements spécifiques au VDSL ».
L'Avicca demande donc au gouvernement de tenir sa position et de
réserver cette technologie à certains cas. De son côté, Fleur Pellerin
avait déjà demandé à ce qu'une cartographie précise des réseaux THD soit éditée pour « éviter les doublons ».
Elle indiquait également que des technologies autres que la fibre
(montée en débit, satellite…) seraient déployées en zones moins denses
En attendant, l'association milite pour la mise en place de règles de
bonne conduite entre opérateurs et représentants des collectivités. source
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