Au-delà de cette alliance dans la recherche et développement, le fabricant de puces pour mobiles américain fera son entrée au capital d'Alcatel-Lucent.
Selon Le Figaro, Qualcomm pourrait s'emparer de 1 à 3% du capital, et injecter 150 millions d'euros dans le co-investissement mais aussi en rachat d'actions.
« Cette initiative est une parfaite illustration du plan Shift que nous avons annoncé le mois dernier, et qui va permettre à Alcatel-Lucent de centrer son activité sur des technologies en croissance telles celles facilitant l'accès très haut débit », explique le nouveau directeur général du groupe, Michel Combes, qui annonçait déjà en mai vouloir nouer des partenariats pour partager les coûts de développement.
L'enjeu pour l'équipementier franco-américain est de concentrer ses efforts sur les secteurs les plus porteurs, à savoir les réseaux IP et le très haut débit. Ceci afin d'espérer combler un trou dans les comptes qui ne cesse de grossir au gré des publications financières. Au deuxième trimestre 2013, la perte nette enregistrée par Alcatel-Lucent s'est encore creusée sur un an, à 885 millions d'euros.
La branche IP reste la plus dynamique
L'équipementier, en proie à des charges de restructuration de 194 millions d'euros et à une dépréciation de ses actifs de 552 millions d'euros, a plus que doublé sa perte nette comparé au même trimestre en 2012, où elle se situait à 224 millions d'euros. Alcatel-Lucent indique toutefois avoir accéléré ses économies de coûts fixes à 120 millions d'euros en juin, le confortant dans ses objectifs annuels.
Comme en début d'année, les résultats du groupe ont été marqués par la très bonne tenue de la branche IP, en croissance annuelle de 25%, soit 624 millions d'euros. Cette division ne contribue toujours pas au cinquième des recettes globales de l'entreprise, situées à 3,6 milliards d'euros ce trimestre. Mais elle a tout de même permis de compenser des branches plus faibles, et de tirer l'ensemble de 2%.
Tant les activités optiques que mobiles ont cédé du terrain sur la période, affichant des replis respectifs de 7% à 422 millions d'euros, et de 1% à 1 milliard d'euros. Sur le mobile, le groupe précise que la croissance du LTE et de RFS restent contrebalancée par un déclin continu des technologies 2G et 3G. Les revenus des réseaux fixes, portés par le cuivre, ont atteint les 468 millions d'euros, en hausse de 3%.
Ne souhaitant plus d'une entreprise « généraliste des télécoms », Michel Combes n'a pas apporté de précisions sur les éventuels ajustements de son portefeuille. Sans non plus donner de perspectives financières pour le troisième trimestre, il s'est contenté de rappeler que « désormais, l'objectif va être très clairement de maintenir une approche stricte et disciplinée pour la mise en oeuvre du plan Shift ».
« Les tendances de marché sont encourageantes - nous voyons des projets intéressants démarrer en Chine et aux États-Unis », a tenu à rassurer le directeur général.
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