La CJUE vient de rendre sa décision au sujet d'une affaire
concernant le fonctionnement de la redevance pour la copie privée. Dans
une affaire opposant Amazon aux autorités autrichiennes, la justice
communautaire estime que le système en place permettant d'affecter 25%
de la somme de la redevance à des oeuvres culturelles est conforme.
La justice européenne valide le système de la copie privée. Dans sa décision,
la CJUE indique que l'affectation d'une partie de la redevance à des
oeuvres culturelles est régulière. Elle ne doit toutefois pas entrainer
de discriminations entre les auteurs nationaux et étrangers.
En France, le système est similaire. Un quart de la somme perçue au
titre de la redevance pour la copie privée est utilisé pour financer des
oeuvres culturelles. Le spectacle vivant, la diffusion de contenus, la
promotion d'artistes ou de créateurs sont ainsi mis en avant au travers
d'initiatives détaillées.
Cette architecture est toutefois critiquée par les représentants des
industriels et des importateurs qui ne comprennent pourquoi cette manne
sert à financer la Culture. De son côté, le ministère de la Culture a
salué la décision de la CJUE. Dans un communiqué, Aurélie Filippetti
précise que « ce principe d'affectation d'une partie des fonds à des
actions culturelles, qui se retrouve dans d'autres Etats européens, se
trouve aujourd'hui pleinement conforté ».
Dans la foulée, la ministre a promis de publier prochainement un « décret sur l'étiquetage du montant de la rémunération » en boutique.
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