Suite à ce premier rendez-vous, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a ainsi déclaré à la presse : « Nous avons voulu un séminaire de réflexion stratégique. L'objectif est de tracer un cap, de dire aux Français vers où nous voulons aller avec eux ». Il a ensuite expliqué que la rédaction d'un projet global sera confié au commissariat général à la stratégie mais également au groupe Innovation 2030 présidé par Anne Lauvergeon, ancienne dirigeante d'Alcatel et d'Areva.
Ce dernier groupe a ainsi déjà accouché de premières réflexions (.pdf), pour l'instant relativement floues mais dont le but est d'utiliser le numérique comme levier de croissance à destination des citoyens. Le rapport préconise à ce titre de « développer de nouveaux services personnalisés aux individus, collectivités par l'intégration de technologies de différents acteurs et qui soient exportables ». Dans cette optique, les technologies de l'Information s'avèrent être des « outils majeurs d'enrichissement ».
Le rapport isolait également 4 secteurs à développer comme la santé, le bâtiment/habitat urbain, les véhicules électriques (et la planification des trajets via la géolocalisation) et la fabrication du futur. Pour ce dernier volet, les imprimantes 3D figuraient certes en bonne place mais le document estimait que la France était en retard sur la conception de ce type de machines.
Simplification de l'administration fiscale et de la Justice
Outre ces points, Le Point a publié voilà quelques jours les copies de 5 ministères et leur vision de la France en 2025. Parmi ces propositions, certaines concernent le numérique comme la promesse d'une modernisation de l'administration fiscale, de la Justice ou encore la possibilité de réaliser des enquêtes de police et de gendarmerie plus rapidement via « l'utilisation accrue des technologies existantes et de celles qui verront le jour d'ici là ».
Avant même la publication des positions de chaque ministre, l'opposition politique a émis des critiques sur la forme de ce séminaire gouvernemental. C'est notamment le cas de Laurent Wauquiez, vice-président de l'UMP qui a estimé que ce rendez-vous organisé par le gouvernement était « surréaliste ». Marine Le Pen a également vertement critiqué ce séminaire expliquant que ce dernier « ne laissera probablement rien de plus dans la tête des Français qu'une vague impression de ridicule et de grotesque ».
Enfin, au centre de l'échiquier politique, François Bayrou a demandé au gouvernement d'identifier en premier lieu « quels sont les problèmes qui nous empêchent d'aller bien en 2013 » avant d'effectuer des travaux de prospective. En attendant, cette rentrée du gouvernement constitue une première étape puisqu'une nouvelle feuille de route sur le sujet sera publiée dans les semaines à venir.
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