Cinq mois plus tard, il semblerait que les travaux de la Security of Exchange Commission aient quelque peu progressé. Du moins, l'autorité a étendu la portée de ses investigations, toujours selon le Wall Street Journal. Initialement concentrées en Chine, Italie et en Roumanie, voilà que deux nouveaux pays viennent désormais s'ajouter à la liste, à savoir la Russie et le Pakistan.
Les soupçons portent sur le financement d'un voyage privé en Égypte d'un fonctionnaire du pays, par l'un des dirigeants pakistanais de la firme. Le tout pour remporter un appel d'offres concernant la suite Office. Trois mois plus tard, Microsoft empochait le marché, d'une valeur de 9 millions de dollars. La source évoquée par le Wall Street Journal explique ensuite qu'en Russie, Microsoft aurait usé des dessous-de-table au bénéfice de dirigeants d'une entreprise télécom.
Microsoft « coopère pleinement avec les autorités »
L'enquête initiale visait notamment à déterminer si la firme de Redmond avait, comme l'affirmaient les anciens employés, versé des pots-de-vin à des responsables gouvernementaux dans les trois pays concernés, dans le but d'obtenir quelques marchés. Microsoft aurait notamment monnayé la fourniture de certains de ses logiciels.
Pour sa défense, la firme avait insisté sur l'ampleur du groupe et de son réseau au niveau mondial. Avec 98 000 employés, 640 000 partenaires et une présence dans 112 pays, elle avait expliqué recevoir « parfois des accusations mettant en cause la potentielle mauvaise conduite de certains collaborateurs ou partenaires, au sujet de quoi (nous) enquêtons sérieusement et indépendamment ».
Pour preuve, Microsoft précisait que 170 de ses employés sont spécialement chargés de mettre à jour des pratiques illicites au sein de l'entreprise.
Pour le moment, Microsoft n'a pas fait l'objet de condamnation. La firme assure coopérer « pleinement » avec les autorités américaines dans cette affaire.
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