Rattraper le retard sur les réalités du marché
La Serial ATA International Organization (SATA-IO) a récemment profité du Flash Memory Summit (tout un symbole) pour annoncer la ratification du Serial ATA 3.2, officiellement en développement depuis deux ans. Cette ratification intervient avec un an de retard sur le calendrier initial, mais c'est la révision la plus importante de l'histoire du SATA, standardisant la plupart des nombreuses évolutions intervenues ces derniers mois sur le marché du stockage.
Les besoins et les contraintes en matière de stockage on tant évolué ces derniers temps que de nombreux ordinateurs et dispositifs se sont mis à employer des solutions non standardisées, rendant impossible ou très difficile le remplacement des supports de stockage. Citons par exemple le dernier MacBook Air d'Apple qui a recours à des barrettes de mémoire flash PCI-Express uniques en leur genre.
Le SATA Express ou la fusion avec le PCI-Express
Le SATA 3.2 inaugure à ce titre le SATA Express, qui marie l'architecture logique du Serial ATA à l'interface PCI-Express. Le taux de transfert maximal est ainsi porté de 600 Mo/s avec le SATA à 6 Gb/s à 2 Go/s avec deux lignes PCIe 3.0.
Le SATA Express requiert un nouveau connecteur, sur lequel on peut brancher soit un support de stockage SATA Express, soit deux supports SATA traditionnels, mais pas de carte PCIe.
Le M.2 et le DevSleep standardisés
Comme prévu, le SATA 3.2 standardise également de nouveaux form factors plus compacts : l'USM Slim est un connecteur externe qui permet par exemple d'enficher un support de stockage dans un téléviseur. Le M.2, autrefois appelé NGFF, est quant à lui une alternative compacte au mSATA et au mini PCIe. Enfin le microSSD permet de concevoir des SSD sous forme de puces tout-en-un à souder.
La nouvelle révision standardise enfin des fonctionnalités existantes dont la prise en charge n'était jusqu'à présent pas garantie. En particulier la fonction DevSleep permet aux SSD d'abaisser leur consommation à moins d'un milliwatt au repos. Une autre fonction permet au système d'exploitation, et non au contrôleur du support de stockage, de gérer la répartition des données sur un disque dur hybride (SSHD ou Solid State Hybrid Drive).
Un SSD au format M.2
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