Les trois fondateurs, encore étudiants et âgés de 21 à 24 ans, ont imaginé LearningShelter à la fin 2012. Le principe est de mettre en relation des élèves et des professeurs - qu'eux appellent des mentors - via leur plateforme. « Apprendre à utiliser Photoshop avec un designer new yorkais, s'améliorer en maths grâce à un mentor basé à l'autre bout de la France, coder sa première application iPhone avec l'aide d'un étudiant londonien : vous n'avez besoin que d'une connexion Internet », fait valoir la start-up.
Les mentors, au nombre de 150, sont sélectionnés par la communauté qui les recommande selon leurs qualités. Combien cela coûte ? Le prix est fixé par les profs, dans une fourchette comprise entre 0 et 100 euros pour une heure de cours. « Les cours peuvent donc être gratuits », signale la société. Mais mieux vaut que les mentors fassent payer, car c'est là que la société se rémunère, en percevant 10% de chaque transaction. La commission est facturée aux élèves et le mentor touche l'intégralité du prix qu'il a fixé.
Une commission censée être inférieure à celle du marché
« La commission est quatre à cinq fois inférieure à celles en vigueur chez les agences de soutien scolaire ou instituts de formation en langues », indique Alexandre Dana, l'un des co-fondateurs. « Nous voulons révolutionner un marché où les commissions sont indécentes, le suivi des élèves douteux et les complexités liées au déplacement importantes. Le bouche à oreilles est bon car tout le monde est gagnant », appuie Charles Lefebvre du Preÿ, l'un des autres co-fondateurs du service.
Après avoir choisi son mentor, il faut convenir d'un rendez-vous pour organiser la visioconférence. Le cours de Guillaume R. coûte 22 euros, dont 2 euros de frais de réservation. Son agenda est tout de suite proposé et permet de visualiser ses disponibilités, et de réserver un créneau. Lui est disponible vendredi de 14h à 21h et tout le weekend non-stop de 8h à 21h - rappelons que les épreuves du bac sont finies !
Une plateforme collaborative utilisant Google Docs
L'usage de la vidéo permet une interaction entre l'élève et le prof, « nous leur conseillons d'ailleurs de faire travailler leurs élèves sur un projet ou sur des exercices. Les cours ne doivent pas ressembler aux tutoriels que l'on trouve sur Internet », indiquent les fondateurs. La plateforme de visioconférence utilisée permet en outre de partager des documents au format Word, Excel, PDF ou PowerPoint.
Mais le véritable intérêt de cette fonction est l'intégration de travail collaboratif. Après avoir partagé un document avec son mentor, l'élève peut le voir le corriger en direct grâce à Google Docs, tout en profitant de ses commentaires oraux. Pour aller plus loin, le partage d'écran est aussi de la partie.
Avec les fonds levés, LearningShelter souhaite accélérer le développement de sa plateforme. L'objectif principal est d'augmenter le nombre de mentors, qui devrait atteindre un millier d'ici la fin de l'année. L'équipe est enthousiaste. « Depuis son lancement, LearningShelter enregistre une croissance mensuelle moyenne de 25%, dont 50% depuis mars, sans aucune dépense en communication. », précise-t-elle.
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