« Marché oligopolistique », « verrouillé », les mots employés par Bruno Lasserre laissent entrevoir des soupçons particulièrement lourds pour le secteur, largement dominé par Apple et Google.
« Nous avons peur d'un modèle qui n'est pas favorable au consommateur, car celui-ci se retrouve durablement verrouillé », indique-t-il.
L'initiative prise par l'autorité de la concurrence constitue un signal fort. L'enquête porterait sur plusieurs points, à savoir les possibilités d'accès et de sortie à ces magasins applicatifs, ou encore les conditions commerciales mises en oeuvre par la firme de Cupertino.
Contactée par nos soins, l'autorité confirme l'enquête et fait savoir que celle-ci n'est qu'« exploratoire ». « Elle résulte de notre mission de veille sur l'ensemble des marchés. Nous nous décidons sur la base de remontées d'informations, d'indices et de présomptions qui peuvent potentiellement nous faire dire qu'il y a un risque d'atteinte à la concurrence », ajoute-t-elle. « Nous portons un regard particulier sur les marchés émergents, les magasins d'applications en font partie ».
Si rien ne permet d'envisager les suites qui seront données à cette affaire, il apparaît tout de même qu'Apple fait l'objet ces derniers temps d'une attention toute particulière de la part de l'autorité. Le 26 juin dernier, des perquisitions étaient en effet menées au siège France de la firme par la DGCCRF. L'autorité reprocherait à la marque d'imposer aux distributeurs des conditions trop drastiques notamment en termes de prix de vente. « Ces deux procédures sont totalement indépendantes », tient-elle à préciser.
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