Les promesses de l'Internet des objets aiguisent l'appétit du britannique ARM, qui vient de mettre la main sur l'un des spécialistes du secteur, le finlandais Sensinode. Celui-ci est notamment à l'origine de deux protocoles de communication adaptés aux échanges de machine à machine, qui exigent une très faible consommation électrique et se satisfont d'une bande passante limitée. L'un d'eux, 6LoWPAN, que l'on peut voir comme une version allégée d'IPv6, est depuis devenu un standard accepté par le groupement IETF (Internet Engineering Task Force).
Le portefeuille de produits élaboré par Sensinode couvre les communications de l'objet connecté proprement dit (via une couche logicielle dédiée au contrôleur radio) au réseau traditionnel (IPv4 ou IPv6), avec la possibilité d'agrémenter l'ensemble d'une plateforme dédiée à l'élaboration de services dédiés.
L'acquéreur a fait savoir mardi que les actifs de Sensinode rejoindront son projet « mbed », qui vise à mettre au point une plateforme de développement complète intégrant designs matériels, outils de développement et micro-contrôleurs basés sur ses architectures maison, devant à terme donner naissance à des produits que ARM commercialisera sous licence.
Qu'on parle d'Internet des objets ou de M2M (pour machine-to-machine), toutes les études s'accordent à dire que le nombre d'objets connectés devrait exploser dans les prochaines années : IMS Research en envisage par exemple 28 milliards à l'échelle de la planète d'ici 2020. Le phénomène, dont la portée s'étend au grand public comme à l'entreprise, mobilise logiquement l'attention des grands noms du semiconducteurs.
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