Le soldat spécialisé Bradley Manning vient d'être condamné
par une cour martiale à passer 35 années en prison. La justice militaire
lui reproche plusieurs faits d'accusation dont celui d'espionnage mais
d'avoir également désobéi aux ordres de ses supérieurs.
Interrogé
par la justice militaire américaine, Bradley Manning a été reconnu
coupable par les Etats-Unis. Selon le verdict prononcé ce mercredi, il
doit donc en conséquence passer 35 ans dans une prison. Une peine de 90
ans avait été requise contre cette même personne.
Lors d'une précédente audition, la juge (le Colonel Denise Lind) avait déjà précisé que le soldat bénéficierait d'une remise de peine de 1 293 jours de remise de peine (soit environ trois ans et demi) cette durée correspondant à sa détention préventive depuis son arrestation en mai 2010.
Rappel des faits
Bradley Manning occupait lors de son arrestation le poste d'analyste spécialisé au sein de l'armée américaine. Son travail était alors d'étudier les données informatiques fournies par les forces armées lors du conflit opposant les Etats-Unis à l'Irak (appelée également troisième guerre du Golfe) entre 2003 et 2011. Le spécialiste avait alors en sa possession de nombreux documents relatifs aux activités des forces armées sur le sol irakien.
En conséquence, en avril 2010, le service de Julian Assange publiait une vidéo baptisée « Collateral Murder » dans laquelle il était possible de voir un raid aérien de l'armée US datant de 2007 tirant sur une camionnette occupée par des civils. Bradley Manning fut ensuite suspecté puis accusé d'avoir transmis certaines informations à Wikileaks, en particulier des milliers (environ 700 000) de documents classés secret défense par les Etats-Unis et d'avoir permis la publication de câbles diplomatiques issus de l'ensemble des ambassades situées à travers le monde.
Les motifs de sa condamnation
Bradley Manning est donc considéré comme étant à l'origine de l'une des plus massives fuites d'informations classifiées concernant les Etats-Unis et ses alliés. Lors d'une première audition intervenue ce mardi, la juge (le Colonel Denise Lind) a estimé que le soldat était notamment coupable d'espionnage et de fraude. Elle n'a toutefois pas retenu l'accusation selon laquelle Bradley Manning a fait preuve de « collusion avec l'ennemi » en publiant des informations couvertes par le secret militaire.
En tant que membre de l'armée américaine, il est également démis de ses titres acquis lorsqu'il travaillait en tant qu'analyste spécialisé.
Le cas Manning aura-t-il des répercussions sur l'affaire Snowden et les lanceurs d'alertes ?
L'affaire touchant le soldat Manning rappelle celle liant Edward Snowden. Ce dernier est accusé d'être à l'origine des révélations concernant Prism. Ce programme de la NSA a permis, selon les dernières informations, d'espionner pas moins de 75% du trafic Internet aux Etats-Unis mais également de collecter des métadonnées sur les utilisateurs des services de téléphonie mobile ou même de VoIP.
Pour
ce système de surveillance, pas moins de 12 points stratégiques de
filtrage des appels auraient été mis en place sur le sol américain en
plus de la surveillance des câbles sous-marins étrangers traversant le
territoire.
Les Etats-Unis ont pour leur part inculpé d'espionnage Edward Snowden. Ils estiment d'ailleurs que l'homme a transmis au journaliste Glenn Greenwald de The Guardian pas moins de 20 000 documents classés Top Secret. Par contre, cette fois-ci Wikileaks n'aurait obtenu aucune donnée provenant d'Edward Snowden qui a reçu un droit d'asile auprès de la Russie.
Les motifs reprochés à Edward Snowden sont donc en partie identiques à ceux de Bradley Manning. Si la justice parvient à mettre la main sur l'individu elle pourrait donc l'inculper pour ces mêmes motifs, à la différence toutefois que Bradley Manning était sous le régime de l'armée américaine et non sous un statut civil.
Reste enfin la question de la protection de ces « lanceurs d'alertes ». Si, en général seule la société civile ou certains gouvernements pour des motifs géopolitiques défendent ce type de personnes, ceux-ci ne peuvent disposer d'une réelle protection personnelle que lorsqu'ils sont entendus en tant que témoins lors d'une affaire. Ils sont donc en règle générale obligés de transiter entre plusieurs pays vivant parfois dans des conditions difficiles.
Lors d'une précédente audition, la juge (le Colonel Denise Lind) avait déjà précisé que le soldat bénéficierait d'une remise de peine de 1 293 jours de remise de peine (soit environ trois ans et demi) cette durée correspondant à sa détention préventive depuis son arrestation en mai 2010.
Rappel des faits
Bradley Manning occupait lors de son arrestation le poste d'analyste spécialisé au sein de l'armée américaine. Son travail était alors d'étudier les données informatiques fournies par les forces armées lors du conflit opposant les Etats-Unis à l'Irak (appelée également troisième guerre du Golfe) entre 2003 et 2011. Le spécialiste avait alors en sa possession de nombreux documents relatifs aux activités des forces armées sur le sol irakien.
En conséquence, en avril 2010, le service de Julian Assange publiait une vidéo baptisée « Collateral Murder » dans laquelle il était possible de voir un raid aérien de l'armée US datant de 2007 tirant sur une camionnette occupée par des civils. Bradley Manning fut ensuite suspecté puis accusé d'avoir transmis certaines informations à Wikileaks, en particulier des milliers (environ 700 000) de documents classés secret défense par les Etats-Unis et d'avoir permis la publication de câbles diplomatiques issus de l'ensemble des ambassades situées à travers le monde.
Les motifs de sa condamnation
Bradley Manning est donc considéré comme étant à l'origine de l'une des plus massives fuites d'informations classifiées concernant les Etats-Unis et ses alliés. Lors d'une première audition intervenue ce mardi, la juge (le Colonel Denise Lind) a estimé que le soldat était notamment coupable d'espionnage et de fraude. Elle n'a toutefois pas retenu l'accusation selon laquelle Bradley Manning a fait preuve de « collusion avec l'ennemi » en publiant des informations couvertes par le secret militaire.
En tant que membre de l'armée américaine, il est également démis de ses titres acquis lorsqu'il travaillait en tant qu'analyste spécialisé.
Le cas Manning aura-t-il des répercussions sur l'affaire Snowden et les lanceurs d'alertes ?
L'affaire touchant le soldat Manning rappelle celle liant Edward Snowden. Ce dernier est accusé d'être à l'origine des révélations concernant Prism. Ce programme de la NSA a permis, selon les dernières informations, d'espionner pas moins de 75% du trafic Internet aux Etats-Unis mais également de collecter des métadonnées sur les utilisateurs des services de téléphonie mobile ou même de VoIP.
Les Etats-Unis ont pour leur part inculpé d'espionnage Edward Snowden. Ils estiment d'ailleurs que l'homme a transmis au journaliste Glenn Greenwald de The Guardian pas moins de 20 000 documents classés Top Secret. Par contre, cette fois-ci Wikileaks n'aurait obtenu aucune donnée provenant d'Edward Snowden qui a reçu un droit d'asile auprès de la Russie.
Les motifs reprochés à Edward Snowden sont donc en partie identiques à ceux de Bradley Manning. Si la justice parvient à mettre la main sur l'individu elle pourrait donc l'inculper pour ces mêmes motifs, à la différence toutefois que Bradley Manning était sous le régime de l'armée américaine et non sous un statut civil.
Reste enfin la question de la protection de ces « lanceurs d'alertes ». Si, en général seule la société civile ou certains gouvernements pour des motifs géopolitiques défendent ce type de personnes, ceux-ci ne peuvent disposer d'une réelle protection personnelle que lorsqu'ils sont entendus en tant que témoins lors d'une affaire. Ils sont donc en règle générale obligés de transiter entre plusieurs pays vivant parfois dans des conditions difficiles.
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