XKeyscore est présenté comme un programme hors norme, basé sur environ 500 serveurs dans le monde, notamment en Chine, en Russie ou encore au Venezuela. Une base de données aisément exploitable par les agents de la NSA, à en croire les visuels publiés par le site Internet.
Sur le fondement de la Foreign Surveillance Intelligence Act, les autorités de renseignement ne peuvent surveiller des citoyens américains que sur autorisation. Mais ce préalable pourrait être occulté en cas de contact avec une cible déjà surveillée. The Guardian explique toutefois que la simplicité de l'interface pourrait en partie permettre de s'affranchir en partie des contraintes légales.
XKeyscore permettrait de suivre en temps réel des conversations sur Facebook, de consulter le contenu d'e-mails, ou encore d'accéder à l'historique de navigation d'une personne donnée. Sans oublier les métadonnées, dont la collecte avait déjà été mise en lumière. L'un des visuels va jusqu'à expliquer que XKeyscore permet de surveiller « à peu près tout ce qu'un utilisateur lambda fait sur Internet ».
Accès aux conversations Facebook
Les agents de la NSA disposent d'une interface permettant d'effectuer des recherches par nom, numéro de téléphone et autres adresses IP. Selon la NSA, XKeyscore aurait permis l'arrestation de 300 terroristes depuis 2008. Les collectes sont d'une telle ampleur que l'autorité ne pourrait se permettre de conserver les données sur le long terme. The Guardian explique ainsi que les contenus seraient conservés entre 3 et 5 jours, contre 30 jours pour les métadonnées. L'un des documents explique que ce délai est parfois réduit à 24 heures, notamment lorsque les données collectées en une journée dépasse les 20 teraoctets.
Présentation de l'outil de surveillance des mails
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